Gin.net on the road

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15 jours déjà !

Déjà deux semaines que je suis en route, c’est fou ce que le temps passe vite ! Je suis en route vers la ville de Chiang Rai, tout au nord de la Thaïlande quand j’écris ces quelques lignes. Assise dans le bus, j’ai trois heures de route devant moi, et enfin le temps d’écrire un peu, même si ça secoue passablement.

Bangkok, un bijou serti de temples, mais étouffé par la pollution.

Nous avons passé les premiers jours à Bangkok, le temps de récupérer du décalage horaire et de nous habituer à la chaleur.

La ville est belle, des temples dans tous les quartiers, des stands de nourriture tout le long des rues, beaucoup d’animation, mais aussi un trafic incessant, les nuages noirs des échappements des camions et des bus qui roulent au diesel, la fumée bleue de l’huile des moteurs 2 temps des tuk-tuk, bref il est difficile d’y respirer.

Nous avons visité de nombreux temples, plus ou moins intéressants, on s’est surtout fait plaisir à essayer de faire de chouettes photos. On a aussi joué les pigeons, se laissant entraîner dans un tour des temples en tuk-tuk pour pas cher, voir des « lucky buddha » et autre « big buddha », et aussi se faire déposer devant des magasins de bijoux ou de vêtements, dont nous ressortions aussitôt. Tant pis pour la commission du chauffeur !

Nous avons aussi visité le Grand Palais, ancien palais royal et le temple attenant, le Wat Phra Kaew, merveille de dorures abritant un très sacré Boudha d'Emeraude (en jade en fait). Notre seul problème a été l'entrée dans l'enceinte, car notre tenue était inconvenante pour ces lieux sacrés, et j'ai dû emprunter une blouse pour couvrir mes épaules pendant que L. s'achetait des chaussures plus fermées que les siennes, car il n'en restait plus une paire de disponible en prêt !

La guest-house dans laquelle nous nous sommes installés à Bangkok nous avait été conseillée sur un site internet. Elle était effectivement plutôt propre, la nourriture y était excellente, mais la chambre n’était pas des plus calmes ! Une sorte de compresseur (clim, congélateur ?) se trouvait sous nos fenêtres et se mettait à vibrer toutes les 30 secondes environ. La première nuit, nous avions mis la difficulté à nous endormir sur le compte du décalage horaire, mais la deuxième, c’était vraiment infernal, même si finalement avec des boules quies j’ai pu relativement bien dormir. La nuit suivante, nous avons pu changer de chambre (sinon nous aurions changé de guest-house), et si celle-ci était plus calme, nous y entendions par contre bien davantage les allées et venues dans les couloirs ! Enfin, on ne peut pas tout avoir…

A Bangkok, comme dans toute la Thaïlande, les marchés sont très nombreux, et j’adore aller m’y promener. Les alignées de fruits, de légumes, le poisson, parfois encore vivant dans des bacs, la viande, la volaille… les mouches, car bien sûr il n’y a pas de réfrigération. Mais la marchandise est toujours très fraîche, et en général elle est cuisinée ensuite dans la journée. On y trouve aussi des sacs de riz, des montagnes de curry de toutes sortes, d’étranges confiseries, des fleurs, et d’autres choses tout simplement non identifiées.

Dans un tout autre registre, nous sommes aussi allés flâner dans un immense centre commercial, six ou sept étages je crois, certaines boutiques semblables à ce qu’on trouve chez nous, mais d’autres semblant sortir tout droit d’un stand de marché. Un étage quasiment entièrement consacré aux téléphones mobiles, mais formé lui aussi d’une multitude d’échoppes de trois ou quatre mètres carrés, souvent équipées de postes de soudure, car ici tout se répare, tout se bricole, tout se recycle. Bref, un bazar de technologie.

Ayutthaya, ancienne capitale du royaume de Siam.

Le train nous a emmenés loin de la pollution étouffante de Bangkok vers l’ancienne capitale du royaume, Ayutthaya (ou Ayuthaya, ou Ayudhya, enfin ça dépend les transcriptions).

Si le premier plaisir en arrivant ici était de pouvoir enfin respirer à nouveau, le deuxième était de trouver une guest-house toute neuve, calme et propre, ou nous avons enfin pu bien dormir. Ce n’était pas du luxe, Bangkok nous avait épuisés, et notre prochain lit sera le train couchettes pour Chiang Mai, dans lequel je ne savais pas comment nous dormirions, mon expérience précédente en la matière n’étant pas exceptionnelle.

Lorsque nous nous levons enfin, après une grasse matinée bien appréciée, le soleil est déjà haut dans le ciel et cogne plutôt fort. Notre ambition de louer des vélos pour visiter la ville s’émousse un peu et après le petit déjeuner, nous adoptons un compromis avec un chauffeur de taxis de la même famille que la loueuse de vélos : 3 heures de visite des sites à l’extérieur de la ville en taxi et des vélos pour le reste de la journée.

Les ruines des anciens temples et palais ne sont pas en très bon état. Il faut dire qu’ici les constructions sont en brique et non pas en pierre, ce qui fait qu’elles finissent tôt ou tard par s’écrouler. Si les temples en fonction actuellement en Thaïlande sont généralement brillants de dorures et de verroteries, c’est qu’ils sont très régulièrement entretenus et rénovés. Le climat et les moussons dégradent assez rapidement les peintures et façades, et la végétation reprend également ses droits dès que les conditions le permettent. Malgré tout, certains temples à moitié en ruines restent des lieux de vénération et de respect actifs aujourd’hui encore, et on y trouve quantité de statuettes de bouddhas, de bougies et de bâtons d’encens et autres offrandes.

Parmi les fidèles les plus assidus des divers temples que nous avons pu visiter, en ruines ou actifs, on trouve une quantité phénoménale de chiens plus ou moins errants. Si leur état de santé ne semblait pas toujours terrible à Bangkok, il me semble qu’en dehors de la capitale leur aspect extérieur est plus sain.

Bref, nous parcourons ces ruines et ces temples, et nous nous offrons une ballade bien agréable en vélo dans la ville, dénichant un petit restaurant bien accueillant au détour d’une ruelle. De retour à la guest-house pour récupérer nos bagages, nous bénéficions même de la possibilité de prendre une douche bien méritée avant de partir à la gare prendre le train de nuit. Le sens de l’accueil dans ce pays est parfois magnifique.

Train de nuit pour Chiang Mai

J’aime bien le train couchettes qui relie Bangkok à Chiang Mai, ça fait cette fois la 3ème fois que je le prends. Nous montons à bord du train et le préposé aux couchettes du wagon nous conduit chacun à notre place. Une personne a été placée par erreur à l’une de nos places, ce n’est pas grave, nous prenons la sienne, juste à côté. Les couchettes sont déjà en place, nous grimpons sur les nôtres. L’employée chargée des repas pour le wagon prend nos commandes pour le petit déjeuner avant que nous ne finissions de nous installer. Ca y est, je me souviens pourquoi je m’étais promis il y a trois ans de prendre une place en bas la prochaine fois ! La lumière du couloir passe au dessus du rideau et cette fois encore je mets un foulard sur mes yeux pour dormir. Je dors plutôt bien cette nuit-là, tant mieux.

Le matin, les couchettes sont reconverties en sièges au fur et à mesure du réveil des passagers et les petits déjeuners sont servis. Le trajet se poursuit paisiblement jusqu’à Chiang Mai.

Arrivés à destination, le chauffeur de la société qui organise le trekking pour lequel nous nous sommes inscrits à Bangkok nous attend et nous conduit aux bureaux de l’agence, puis à l’hôtel. Cette prise en charge incessante énerve un peu L., habitué à des voyages plus indépendants. Moi ça me convient bien, pourquoi faudrait-il se prendre la tête ?

Bon, le bus arrive au bout du trajet, je vous raconterai la suite plus tard....

Commentaires

1. Le mardi, 29 janvier 2008, 18:29 par L.

Passé un certain âge, l'assistance est perçue comme un élément de confort. J'avoue qu'aujourd'hui cela me paraîtrai moins ridicule.

Non et puis quand on est habitué à des voyages dans des pays nettement moins habitués à l'hospitalité, au départ ça enlève un peu le côté "aventure".

Mais no problemo, c'était tout de même cool.