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Chiang Mai, rose fanée du nord

On appelle Chiang Mai la Rose du Nord, mais je me demande bien comment une rose pourrait encore survivre à la pollution de cette ville de nos jours.

Trekking dans le parc naturel de Doi Thanon

Bon, d’accord, on peut appeler ça promenade plutôt que trekking, mais faut pas exagérer non plus, je suis loin d’être une sportive d’élite, et je n’ai pas prévu de partir dans l’Himalaya, ça me convient donc très bien.

La veille du départ, le guide qui nous accompagnera vient nous faire une brève présentation du trekking, et nous explique de quoi nous aurons besoin. Pas de grand-chose en fait, chaussures, maillot de bain, brosse à dents…

Le lendemain, départ de l’hôtel avec une bonne partie des participants, nous récupérons les autres à l’autre hôtel du groupe et partons au départ du trek. Petite marche en chaussures de plage jusqu’au hameau où nous mangeons à midi, car nous avons un ruisseau à traverser à plusieurs reprises. Puis ça devient sérieux, au moins deux heures de marche, enfin de promenade jusqu’au village d’ethnie Karen où nous allons passer la nuit. Il est vrai que les dernières centaines de mètres se font sur une pente abrupte, et que nous arrivons tous bien essoufflés à destination. Le trajet était bien agréable tout de même, à l’ombre d’une végétation assez luxuriante avec de nombreux bananiers. Nous faisons aussi un peu connaissance avec les autres randonneurs d’origines variées : deux écossaises, un couple de jeunes suédois, un couple d’allemands un brin plus âgés, des australiens dont un bavard intarissable, et même soûlant à la longue, et enfin un couple de hollandais.

Le village est charmant, les habitants essayent de nous vendre leur artisanat, mais sont plutôt accueillants tout de même, et nous avons l’occasion de discuter avec eux au hasard de nos promenades entre les habitations sur pilotis. Une grande maison nous sert de dortoir, des matelas, sacs de couchages et couvertures nous sont fournis. Après le repas, un des habitants du village, qui a eu l’occasion d’étudier le thaï et l’anglais auprès des moines bouddhistes de Bangkok, nous rejoint autour du feu et répond à nos questions sur la culture de son peuple.

Les tribus des montagnes du nord de la Thaïlande sont effectivement d’origines complètement différentes de celles des autres habitants de Thaïlande. Il s’agit pour la plupart d’ethnies minoritaires qui ont fuit les persécutions en Chine et en Birmanie, venant s’installer dans les zones inoccupées des montagnes du nord de la Thaïlande au cours des deux siècles derniers. Chacune de ces tribus a ses propres traditions, des costumes spécifiques, sa propre langue ainsi que diverses religions. La plupart sont animistes (ils vénèrent les esprits de la nature), d’autres ont adopté le bouddhisme ou le christianisme, souvent pour bénéficier d’un accès gratuit aux études.

Je dors très bien dans ces montagnes et ne suis dérangée que par l’australien qui peste contre les coqs qui s’égosillent à l’aube. Sans lui, je crois que je ne les aurais pas entendus.

Nous quittons cette étape en repartant à l’assaut des sentiers de montagne, et les pauvres citadins occidentaux que nous sommes pour la plupart suons abondamment face à ces efforts auxquels nous ne sommes pas habitués. La randonnée est toutefois plutôt plaisante si on prend la peine de regarder un peu ce qui nous entoure, car la nature est assez belle, pour autant qu’on apprécie les insectes et araignées qui nous entourent, les plants de café, la couleur des pierres et de la terre.

Le gîte suivant se trouve auprès d’une chute d’eau, et nous en profitons pour prendre une douche méritée, certains y faisant également un peu de lessive. Le logement se fait dans des bungalows pour deux personnes, situés le long du sentier qui descend abruptement au bord de la rivière.

J’attaque un apéro avec les autres participants, les australiens ont apporté une bouteille de whiskey, et des bières peuvent être achetées sur place. La nuit tombe tôt en cette saison (après tout, ici aussi c’est l’hiver), et après le repas l’accès aux bungalows devient périlleux dans le noir. Ne retrouvant plus ma lampe de poche au fond de mon sac, je me casse magistralement la figure dans les escaliers de rondins et je constate le lendemain que j’ai des bleus bien marqués sur le tibia. Ca m’apprendra à abuser de la dive bouteille, car je suis également quitte d’une bonne gueule de bois.

Cette dernière journée semble conçue pour les lendemains de veille, car le sentier longe tranquillement la rivière et la marche est facile. Nous rejoignons la voiture, qui nous emmène au camp d’éléphants pour une petite ballade sur leur dos, puis nous nous rendons au départ de la descente de rivière sur des radeaux de bambous. C’est très calme, nous nous faisons juste un peu éclabousser et mouiller, mais ça nous permet de finir tranquillement le trekking.

Chiang Mai, l’étouffement, la fatigue

Le séjour a Chiang Mai s’est ensuite prolongé, non pas par réel plaisir, mais plutôt parce que nous sommes tombés malades à tour de rôle. Un jour L. avec une bonne crève, le lendemain moi avec un estomac récalcitrant. J’avais de cette ville le souvenir d’une cité où on respirait mieux qu’à Bangkok, et plutôt agréable, mais je l’ai trouvée complètement irrespirable, le « périphérique » infranchissable et horriblement pollué, le marché de nuit encore plus saturé que la fois précédente. Nous avons pourtant essayé de nous y promener à différents endroits, mais à part une excursion au temple de Wat Prathep Doi Suthep, sur une petite montagne à l’écart de la ville, c’était tout le temps l’asphyxie. Sans doute que cela ne facilitait pas non plus la guérison du rhume de L..

Voilà pour l'instant, bientôt je vous parlerai de Chiang Rai où je suis depuis 3 jours déjà.

Commentaires

1. Le mardi, 25 janvier 2005, 11:30 par BigGrizzly

ON NE VOIT PAS LES PHOTOS ! :-D

2. Le lundi, 31 janvier 2005, 15:35 par BigGrizzly

Ben alors, toujours pas de nouveautés ?! Mais que fait la voyageuse ?! à part voyager :-)

3. Le dimanche, 6 février 2005, 16:18 par Gin.net

Ca y est, j'ai enfin corrigé le lien pour les photos du dernier paragraphe !
Content le Grizzly râleur ? :-)

4. Le lundi, 7 février 2005, 18:43 par BigGrizzly

Oui, content de voir que tu es en vie ;-) Et elles sont très belles ces photos ! Ca aurait été dommage de ne pas pouvoir les voir :-)