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Naruko Onsen

Il fallait quand même que je me rende une fois dans des bains thermaux japonais. Je choisis la ville thermale de Naruko, parce que ce n’est pas trop loin dans la région et que c’est accessible en train (il faut bien que j’amortisse mon abonnement). Ca me prend tout de même plus de temps que prévu, les correspondances ne sont pas terribles.

Une odeur d’oeufs pourris m’accueille en descendant du train. Pas de doute, je suis bien arrivée. Il y a peu de monde, à force de rechercher les coins tranquilles et d’y aller en semaine, j’arrive vraiment à me retrouver seule dans des coins pourtant supposés relativement réputés ! L’employé du bureau d’information ne parle pas trop anglais, et après avoir essayé de me donner des informations en japonais avec de la documentation en japonais, alors que je m’assieds 5 minutes pour consulter mon guide et chercher les informations disponibles sur l’endroit, il semble se souvenir qu’il a des informations en anglais et me déniche une brochure et une carte, alors que quelques instants avant il m’assurait qu’il n’en avait pas.

Bon, comme je n’ai quand même pas envie d’avoir fait deux heures de train juste pour les bains, je pars me promener dans les gorges de la rivière voisine. Il fait gris mais il ne pleut pas et ne fait pas froid. Il n’y a pas un chat dans les gorges, mais d’après les stands et buvettes fermés, il doit y avoir des jours de plus grande affluence. Malheureusement, une partie des gorges est fermée, c’est dommage, ça semblait être la partie la plus intéressante. D’un autre côté, au moins je ne marche pas trop et j’ai le faible espoir que mes pieds ne feront pas trop mal le lendemain, ça reste chaque matin un problème pour me lever. Je savoure le calme, le chant des oiseaux, le murmure de la rivière. Un sanctuaire shinto est creusé à même la roche, juste à côté du chemin barricadé qui mène dans les gorges. Je me repose et retourne au village.

Mon guide mentionne de très vieux bains publics thermaux, et je m’y rends. Deux dames sortent du bain à mon arrivée (non, je ne crois pas les avoir fait fuir) et je me retrouve seule dans le bain, après m’être lavée. L’eau est, comme d’habitude, très chaude et je ne tiens guère plus de cinq minutes. J’aurais bien voulu prendre des photos de l’endroit, très simple, tout en bois, mais d’autres clientes sont arrivées. Je peux me tromper, mais je ne suis pas sûre qu’elles auraient apprécié d’être prises en photo nues dans les bains… En tout cas, même si elles tiennent un peu plus longtemps que moi dans l’eau, elles ne s’y éternisent pas non plus. Je trouve quand même sympa le concept de bains publics et j’aimerais bien en avoir de tels près de chez moi, moi qui n’ai pas de baignoire.