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Libye - jours 1 et 2

Notre guide vient de faire viser nos passeports au poste de contrôle de la ville, nous avons acheté notre chech pour nous enturbanner comme tous les tourises, nous voilà à peu près prêtes à affronter le désert libyen.

Nous sommes arrivées hier sans problème majeur. Atterrissage à Tripoli, l'intermédiaire qui devait nous récupérer a eu quelques soucis, il faut dire que nous ne nous étions pas senties concernées par ce type qui ne ressemblait pas à la photo reçue de notre agence de voyage et qui agitait une pancarte au nom d'une autre agence. Un agent de l'aéroport finit par reconduire les brebis égarées à leur berger, et nous retrouvons notre guide une fois la douane passée. Le guide annoncé par l'agence est bien là, mais pour nous expliquer qu'il ne peut pas venir avec nous, qu'il serait malade, ou son père, enfin un truc du genre, et que ce sera Yakob qui nous accompagnera. On fera avec, a-t-on le choix ?

Transfert à l'aéroport domestique d'où nous prendrons un vol pour Sebha. Pas le vol initialement prévu, l'agence ayant calculé trop court pour le transit, et de toute façon la compagnie Buraq dont on nous vantait les avions neufs ne vole pas le vendredi. Ce sera donc Air Libya. Après deux heures d'attente, on monte dans le bus navette qui nous reconduit sur le tarmac de l'aéroport... international ! Arrivés à l'avion, il faut encore reprendre sa valise, posée parmi les autres sur le sol au pied de l'avion, pour la faire embarquer en soute. Je n'ai pas trouvé d'explication rationnelle à cette technique, si ce n'est de vérifier que chaque bagage est accompagné. Le guide m'envoie réserver de bonnes places dans l'avion, elles ne sont pas attribuées ! Je garde farouchement trois places à l'avant, c'est généralement plus silencieux que derrière les réacteurs, pendant qu'il récupère mon sac, qu'il m'a assuré savoir reconnaître. Facile, c'est celui qui reste une fois que tout le monde a récupéré sa valise ! L'avion fait un bruit bizarre au début, mais on arrive sans encombres après un survol nocturne du pays. Au sol, seules quelques très grandes artères sont éclairées, les autres baignent dans le noir, on ne voit que les habitations illuminées.

Yakob veut nous faire modifier le programme. Celui-ci inclut, il est vrai, un très long trajet routier pour regagner le nord dans quelques jours. Il voudrait donc nous faire faire quelques kilomètres de plus la veille. Le raisonnement est sensé, mais ce qui nous ennuie, c'est qu'on y perd notre première nuit d'hôtel après quelques jours de camping dans le désert au profit d'une nuit en campement. On choisit de s'en tenir au programme, quitte à changer plus tard. On n'a pas encore passé une seule nuit sur place, c'est trop tôt pour décider.

La première nuit en campement se passe assez bien, il fait froid, mais mon sac de couchage est chaud. Pas le courage pour une douche dans le matin glacial par contre.

En route pour Germa dans le 4x4. On visite un musée archéologique, bâtisse glaciale où de pauvres vitrines exposent quelques objets et ossements de la région, et les photos de quelques peintures et gravures rupestres. Visite ensuite des ruines de la vieille cité de Germa, peu de choses à voir. Les fouilles ont été stoppées à l'arrivée au pouvoir de Khadafi. Il semblerait qu'il y ait parfois des étudiants qui viennent poursuivre les fouilles, mais en été par 50°C. A propos de température, il fait plutôt frais et il y a du vent. Si la journée, la polaire suffit, le soir, la veste n'est pas de trop. Il faut dire que rien n'est chauffé, et ce n'est vraiment que l'après-midi qu'il fait bon.

Coiffées de nos chechs, après un pique-nique en retrait de la route, nous avons somnolé en traversant de grandes étendues désertiques. Un relief de plateaux montagneux à gauche, aux teintes noirâtres de roche volcanique, et des dunes roses dans le lointain à droite. Nous atteignons finalement Serdalès, profitons de la température clémente de la fin d'après-midi pour nous doucher, sachant que ces prochains jours nous bivouaquerons dans le désert, et nous nous promenons un peu en ville pendant que le chauffeur/cuisinier prépare le repas. Les fidèles se rendent à la mosquée à l'appel du muezzin, nous regardons de l'extérieur les vestiges d'un fortin italien. Repas en plein air, chaud et épicé, ça fait du bien.

Commentaires

1. Le lundi, 11 février 2008, 21:20 par L.

Allo Houston.

C'est incroyable ces paysages "lunaires", il paraît que dans le sud libyen il pleut tous les 25 ans... et c'est toujours en Libye que la plus haute température a été enregistrée, 58 degrés C :-)