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Jordanie - Syrie 2008 : c'est parti

L'automne dernier, je suis allée en Jordanie et en Syrie avec un ami. En voici le récit :)

Jordanie - Syrie 2008

Préparatifs

A la maison

Toujours reine de la dernière minute, alors que le voyage est planifié depuis des mois, pour changer je prépare mes affaires en dernière minute, la nuit qui précède le départ. Le bonheur de la photo numérique, quand on n’a rien anticipé, c’est qu’il faut vider les cartes mémoire, faire les sauvegardes, tout ça... Et se décider quant aux objectifs à prendre. Pas que je ne m’étais pas posée la question, mais il faut que ça entre dans le sac. Et j’ai décidé de partir lourdement équipée, pas d’ordinateur portable cette fois-ci, mais deux reflex numériques, et quelques objectifs.

Jour J

Genève, Istanbul, Amman

Après une très courte nuit de sommeil, vu l’heure à laquelle j’avais finalement presque tout bouclé, je case les dernières affaires de toilette quand François vient me chercher. Nous n’allons pas bien loin, la Jordanie n’est qu’à quelques heures de vol, mais nous voyageons avec Turkish Airlines et notre itinéraire nous impose une escale de six bonnes heures à Istanbul. C’est long, et nous ne pouvons pas quitter l’aéroport. Je me souviens alors y être déjà passée il y a quatre ans lorsque j’étais allée à Antalya avec ma maman. Et le constat est le même qu’à l’époque, les cafés et restaurants pratiquent un véritable racket sur les passagers en transit : le café à plus de 3 euros, la bière à 6 euros... on savoure ses consommations. Nous atterrissons finalement à Amman, sommes pris en charge par notre chauffeur qui nous conduit à l’hôtel où nous nous écroulons à 3h du matin. Je suis suffisamment épuisée pour dormir malgré la discothèque de l’hôtel située juste sous la chambre.

Riad, notre chauffeur, a eu la sage idée de ne nous donner rendez-vous qu’à 11h pour débuter les visites aux alentours de la ville. François, tout comme moi, avait quelques appréhensions quant à notre accompagnateur, ayant eu de mauvaises expériences lors de nos précédents voyages respectifs. Nous avions donc choisi de ne pas prendre de guide pour cette fois et de ne prendre qu’un chauffeur, mais Riad est très sympathique, s’exprime fort bien en français, et est très prévenant à notre égard.

Jour 1

Premier contact avec la culture culinaire du Moyen-Orient au petit-déjeuner. Hoummous, yogourt, charcuterie, jambon, je termine tout de même sur une classique tartine... François semble aux anges avec la gastronomie locale. Je goûte et découvre.

Ajlun

Riad nous attends déjà, et suite à nos doléances, demande à nous faire changer de chambre. Nous prenons la route pour le premier site historique de notre voyage, le château byzantin d’[Ajlun]. Notre chauffeur nous achète nos billets d’entrée, mais sa prestation s’arrête là et il attend notre retour. Nous avons tout de même avec nous le Routard et un autre guide de Syrie et Jordanie, mais je n’aime guère visiter des sites le nez dans un bouquin. Nous déambulons à notre aise parmi les vieux murs, les gardes sont déguisés en fantassins arabes et posent pour les photos. Enfin, sont-ce des gardiens ? J’en ai déduit que c’en étaient, vu qu’ils sont souvent positionnés aux entrées, et qu’ils semblent veiller à ce que les touristes ne s’égarent pas. Le château n’est pas resté dans mes souvenirs pour lui-même, mais il m’a permis de humer l’air jordanien, d’apprécier le paysage de collines plutôt verdoyantes du nord de la Jordanie, riches en cultures d’oliviers.

Image Ajlun 1 Image Ajlun 2 Image Ajlun 3 Image Ajlun 4 Image Ajlun 5

Jerash

Notre route nous mène ensuite à [Jerash], imposant site gréco-romain. Il est 14h, et je dois presque insister auprès de notre chauffeur pour que nous mangions avant la visite. Pas envie de gâcher mon plaisir en parcourant les ruines guidée par un estomac gargouillant. Nous découvrons notre premier buffet à touristes, formules que nous rencontrerons quotidiennement au cours de nos vacances, mais que nous ferons notre possible pour éviter par la suite. Ce n’est pas mauvais, non, du tout. On peut y boire de la bière, les standards y sont européens, les WC propres, les cartes de crédit acceptées... et c’est tant mieux, car les tarifs y sont au même niveau. Mais ce n’est pas ma façon de voyager, et François et moi avions choisi sans hésitation une formule n’incluant que les petits-déjeuners. Nous ferons notre possible par la suite pour éviter ce genre de guet-apens, mais ce ne sera pas évident.

A la fin du repas, nous devons patienter un peu pour attendre un hypothétique guide francophone. Il finira par arriver, et ma foi il s’en sort honorablement. J’ai déjà eu une bonne dose de ruines romaines lors de mes derniers voyages, je commence à connaître un peu les choses qu’on retrouve d’un site à l’autre. Malgré tout, et cette tendance n’a fait que se renforcer durant les jours qui ont suivi, la région est si riche en histoire et en brassages culturels que les influences sont nombreuses, les style s’associent et se distinguent, chaque temple est construit sur les ruines d’un lieu consacré à une déité renversée. Ce n’est presque qu’aux jours d’aujourd’hui que les dirigeants actuels n’ont pas réinvesti les palais abandonnés pour leur donner une nouvelle vie. La ville nouvelle s’étend en dehors du site. Peut-être aussi que les archéologues européens fouillent les lieux depuis suffisamment de décennies pour en avoir chassé les bédouins qui devaient y mener paître leurs troupeaux, avant que ne se développent les constructions de briques grises qui caractérisent, dans mon esprit, les villes de ces régions arides.

Image Jerash 1 Image Jerash 2 Image Jerash 3 Image Jerash 4 Image Jerash 5 Image Jerash 6

Amman

De retour à l’hôtel, nous déménageons effectivement au sixième étage. La pression d’eau se fait un peu faible, mais au moins nous dormirons sur nos deux oreilles. Le soir, nous prenons un taxi pour le centre, un quartier conseillé par Riad, Jebel-al-Hossein. Nous craignons un peu de nous faire escroquer, mais il y a un compteur et si nous avons une petite frayeur au début, c’est parce que le montant est en « centimes ». C’est un quartier moderne, plein de boutiques et de centres commerciaux. Les jeunes gens sont frimeurs dans leurs jeans et t-shirts ajustés. Les jeunes femmes ne sont pas en reste, certes couvertes de la tête aux pieds, mais élégantes, généreusement maquillées, les vêtements moulants, tout en restant dans les règles, accessoires bling-bling à profusion. Quelques femmes vont également tête nue, peut-être chrétiennes, mais pas forcément. Nous recherchons le restaurant recommandé par Riad, bon et pas cher. Nous finissons par le trouver, c’est bon mais ça tient plus du fast-food que du restaurant, même si le [shawarma] que nous mangeons dans des boîtes en [sagex] est très bon. Nous tentons de flâner un peu plus loin, mais sortons vite des rues animées et préférons rentrer.

Le bar de l’hôtel réussit à nous détourner pour une dernière étape. Nous réalisons que l’endroit est un peu glauque, avec de nombreuses entraîneuses. Un serveur du bar fait des sculptures en fruits et légumes, mais je n’ai vraiment plus faim pour les amuse-bouche que l’on nous sert. Il nous montre sur son téléphone portable des photos de réalisations qu’il a faites, il a du talent pour ces arrangements . Une serveuse parle français et vient vers nous. Nous apprenons qu’elle est marocaine. Elle nous vante la beauté du Maroc, mais semble davantage parler pour faire un semblant de conversation qu’autre chose.

Image Amman1