Gin.net on the road

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Bloub !

J'ai ensuite abandonné L. durant 4 jours, le temps de faire une croisière de plongée dans les îles Similan, dans la mer d'Andaman. Les poissons ne se sont pas noyés lors du tsunami, et seuls quelques uns des coraux les plus fragiles ont été brisés.

Lundi 7 février, le réveil sonne à six heures et quart. Debout ! Je me prépare dans l’obscurité et vais attendre dans les lueurs de l’aube le minibus qui doit m’emmener au port. Tout est d’une grande quiétude, et sur la route la circulation est encore calme, des thaïs s’en vont au travail, en moto pour la plupart. Ce n’est pas une heure pour les occidentaux. Je monte dans le bus, il y a déjà à bord deux anglais et quatre coréennes, mais tout ce petit monde est assez calme ou somnole à cette heure. Arrivés sur la route principale, le chauffeur met le turbo pour rejoindre le port, qui n’est non pas sur l’île de Phuket mais un peu plus au nord. Il klaxonne beaucoup lorsqu’un obstacle se présente, mais freine rarement. Les autres passagers ne regardent pas la route, et je crois bien que je suis la seule à remarquer que nous heurtons ou écrasons un chien… J’espère que les plongées seront plus respectueuses de la faune.

Le bateau duquel je vais plonger ne vient en fait pas lui-même au port, et c’est un bateau rapide qui nous emmène jusqu’à lui, gardant à son bord les gens qui ne sont venus faire qu’une excursion d’une journée en masque et tuba, et déposant les nouveaux arrivants à bord du bateau principal. Il reviendra le rejoindre à midi pour le repas et dans l’après-midi pour embarquer les gens qui finissent leur croisière. Eh oui, ce ne sont pas les mêmes participants d’un bout à l’autre de la croisière, chaque jour il en arrive ou en part une partie, en fonction de la durée choisie par chacun. Cela n’aura finalement pas d’importance, les sites de plongée visités sont tous intéressants.

Après quelques explications rapides sur la vie à bord, nous nous équipons déjà pour la première plongée. Hop, à l’eau, et c’est parti. J’ai de la peine à m’équilibrer sous l’eau, quelque chose ne va pas, je dois sans cesse ajouter de l’air dans ma stab. Suis-je trop lestée ? Non, ce n’est pas ça, même en remontant je dois ajouter de l’air (normalement c’est le contraire !). Je retiens mon souffle un instant et constate qu’il y a une fuite… bon, comme ça je sais où est le problème. Le reste de la plongée se passe sans problème, je consomme juste un peu beaucoup d’air à force d’en remettre dans le gilet. Pas grave, la plongée n’est pas trop profonde, et je ne suis pas une grande consommatrice d’air, je finis donc la plongée avec bien assez d’air. Après être remontée sur le bateau, je constate qu’effectivement une jointure avait déjà été rafistolée et avait apparemment lâché. On me fournit une autre stab et on n’en parle plus. Ca m’apprendra à contrôler le matériel qu’on me met à disposition !

Un bon repas nous attends, ça tombe bien, je suis affamée ! Un petit en-cas nous avait été servi au départ du port, mais ça fait peu après m’être levée de si bonne heure. Il y a bien assez à manger, du riz, différents currys, des fruits. Deux autres plongées ponctuent l’après-midi, suivies d’un petit en-cas avant la plongée de nuit et du souper. Ouf, le rythme est soutenu, ça promet pour les prochains jours ! Le matériel est ok à présent, j’ai également diminué mon lest. Et j’ai emporté mon appareil photo, je mitraille tout ce qui passe sous mes yeux ou presque, et il y a vraiment matière à s’émerveiller. Les îles Similan méritent leur réputation, les eaux y sont cristallines, on se croirait dans un aquarium géant.

Un groupe a quitté le bateau dans l’après-midi. Il reste à bord, en plus de l’équipage, un allemand et sa fille, à bord depuis la veille, qui sont là pour six jours, un anglais, deux des quatre coréennes et moi-même. Bref, on est à l’aise, le bateau pouvant accueillir seize passagers. Les affaires ne sont pas au beau fixe depuis le tsunami, mais à mon avis on aurait été vraiment à l’étroit si les cabines avaient affiché complet. Il faut dire que ce bateau est un des plus petits que j’aie vus croiser autour des îles, mais c’était aussi le moins cher que j’aie trouvé ;-) Mais je n’ai pas à me plaindre, je suis seule dans une cabine climatisée, j’ai de l’électricité pour recharger mon appareil photo, je n’en demande pas plus ! Ah si, j’ai demandé à changer de cabine après la première nuit, j’étais à l’arrière du bateau, et un peu près du moteur qui actionne la génératrice et les pompes pour l’eau à bord…

Le lendemain matin, je me réveille à l’aube, avec les premières lueurs du jour, avant même que mon réveil ne sonne. Bref, avant sept heures. C’est peut-être pour ça qu’il a reneigé en Suisse, allez savoir ! J’enfile mon maillot de bain et avale une tasse de thé et quelques biscuits, avant de me préparer pour la première plongée quotidienne, planifiée à sept heures et demie, avant le petit déjeuner.

A partir de là vont se succéder plongées, détente, lecture et repas jusqu’à la fin de mon séjour. Certains participants s’en vont, d’autres arrivent, un italien, un anglais avec une allemande, un autre anglais, un couple de français établis à Kuala Lumpur, bref plein de gens avec qui discuter entre les plongées, quand il nous en reste la force. Car même si la plongée ne demande pas forcément de grands efforts, l’organisme est tout de même fatigué après tout ce temps dans un milieu qui n’est pas le sien.

Finalement le retour se passe sans encombres, un peu secoués sur le bateau rapide par une mer un peu moins calme qu’à l’aller. Le chauffeur du bus fait même l’effort de ralentir pour laisser traverser une famille de chiens… Je n’ai pas besoin de me forcer pour dormir ce soir-là à l’hôtel.

J’ai rapporté une quantité énorme de photos de ces plongées, et après quelques retouches pour nettoyer l’eau de l’aquarium, elles me permettent de vous faire partager les beautés sous-marines de la mer d’Andaman.

L. se jette à l’eau

Les jours suivants, c’est L. qui a décidé de se mouiller aussi en prenant un cours de plongée. Il a trouvé une école de plongée en mon absence, et apprend rapidement les bases de ce loisir. Après trois jours de cours particuliers, le voilà lui aussi intégré à la grande famille des plongeurs certifiés PADI. Mais c’est comme pour la voiture, c’est une fois qu’on a le permis qu’on apprend vraiment à conduire, il ne nous reste donc plus qu’à faire d’autres plongées ! Pour l’instant rien n’est prévu, car c’est un loisir coûteux, on va donc probablement attendre Bali pour se remettre dans le bain.

Commentaires

1. Le samedi, 3 mai 2008, 11:59 par mr-bark

merci a Ginbpour les img :)