Gin.net on the road

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Libye - jour 8

Levées avant l'aube, nos chers accompagnateurs sont déjà là quand nous descendons déjeûner. Et nous qui nous demandions combien de temps nous devrions les attendre à l'heure convenue !

Le ciel est couvert aujourd'hui, et il fait plutôt froid ce matin. Nous partons à l'assaut de huit cents kilomètres au milieu de rien. Une ligne à haute tension accompagne la route vers le nord d'un côté de la route. De l'autre, on devine le parcours souterrain de la Grande Rivière Artificielle, ce projet pharaonien qui amène l'eau des nappes phréatiques fossiles du désert pour irriguer les cultures du nord et fournir de l'eau potable. Idée de génie ou catastrophe écologique ? Les lacs du désert qui disparaissent nous donnent un élément de réponse.

La route est quasiment désertique en ce vendredi, le jour de congé hebdomadaire musulman. Quelques carrefours plus animés, avec restaurants, magasins et stations service. Parfois, au milieu de nulle part, des dromadaires paissent. Au milieu de presque nulle part aussi, les postes de contrôle de la police, auxquels une copie de notre itinéraire est à chaque fois remise. Au dernier poste, le policier prend Yakob pour un touriste ! Il faut dire que notre guide est berbère, et à peu près aussi blanc que nous. Arrivée finalement pas si tardive que ça dans un hôtel magnifique, après une fin de trajet plutôt ensoleillée. Après le repas, un coup de fil dans la chambre. Yakob nous apprend que Abdul va nous quitter et reprendre la route du désert avec un autre groupe le lendemain. Nous buvons un dernier café avec lui, l'embarrassons en lui faisant la bise en le quittant, et il nous laisse abasourdies en refusant le pourboire que j'essaie, maladroitement je l'avoue, de lui donner. Je suis tout de même étonnée.